Histoires de cartographie

Explorez des histoires de l’industrie, du commerce et de la technologie sur la rivière des Outaouais, 1880-1900.


Cette carte présente quelques histoires dans l'histoire industrielle, commerciale et technologique de la rivière des Outaouais. Explorez-la et découvrez plus de détails ci-dessous.

Déplacement du lit de la rivière

Coupure de journal du Ottawa Journal de 1889, décrivant l'invention d'une pompe servant à aspirer le sable du lit de la rivière.

Un article de 1889 dans le « Ottawa Journal » décrit une invention locale, une pompe servant à aspirer le sable du lit de la rivière. Un chaland à vapeur appartenant à W.A. McCaffrey de la « Ottawa Sand and Gravel Company » transportait la pompe et le sable. Cette nouvelle pompe a permis à la société de collecter "une et deux grosses charges de chalands par jour" pour les vendre dans la ville pour des projets de construction.


Image: The Ottawa Journal, 15 août 1898.


Un dessin en noir et blanc d'une pompe à sable, qui montre comment la pompe peut être soulevée hors de l'eau.

À la fin du dix-neuvième siècle, le canal Rideau était une artère occupée, le bassin du canal servant de base au commerce et à l'industrie. La « Ottawa Sand and Gravel Company » a apporté du sable dragué du lit de la rivière des Outaouais sur des barges à vapeur, le déposant ici pour le stocker. À partir du bassin du canal, le sable pouvait être vendu pour des projets de construction comme le pont de la pointe Nepean.


Image: Brevet canadien no. 34353, « Dispositif pour lever le sable de l'eau », 8 février 1890. Source: Bibliothèque et Archives Canada.





Un dessin noir et blanc d'un cylindre attaché à la pompe à sable, avec details des turbines à l'intérieur.


La « Chaudière Machine and Foundry Company » a été créée par plusieurs machinistes et marchands de charbon en 1895. Elle avait son bureau au 85, rue Duke et fabriquait un attachement à la pompe à sable utilisée sur la rivière. Il a été développé par Herbert K. Lee pour s'adapter aux circonstances particulières de la rivière des Outaouais. Cette adaptation innovatrice pourrait aspirer la pollution de sciure de bois produite par l'industrie du bois en amont.


Image: Brevet canadien no. 34363, « Attachement aux pompes centrifuges et autres pompes », 26 mars 1890. Source: Bibliothèque et Archives Canada.


L’exploitation forestière sur la rivière des Outaouais

Une photo en noir et blanc qui montre deux personnes à bord un radeau sur la glissoire à bois de la Chaudière, avec les édifices du Parlement dans l'arrière-plan.

Les billots étaient rassemblés par groupes sur la rivière et manipulés par des bûcherons sur des bateaux ou des radeaux. Parfois, ils sautaient et dansaient de billot en billot. Pour ne rien perdre, ils utilisaient de longues perches en bois, avec un lourd crochet à la fin. Celles-ci sont appelées « gaffes ».


Image: Glissoire à bois aux chutes de la Chaudière, par William J. Topley, 1880-1900. MIKAN 3211182. Source: Bibliothèque et Archives Canada.


Une photo de l'intérieur de la chaloupe à étrave élancée de Cockburn.

Avec l’essor de l'industrie du bois, les gens ont compris qu'ils auraient besoin d'un équipement spécialisé pour transporter les billots en aval. La chaloupe à étrave élancée a été conçue par John Cockburn pour flotter dans des eaux peu profondes, même en portant une lourde charge. Les bateaux devaient également être suffisamment solides pour résister à l'impact des billots flottant sur l'eau. Ils ont envahi la rivière des Outaouais, apportant du bois d’œuvre aux entreprises sur ses rives.


Image: Artefact no. 1986.0119, Chaloupe à étrave élancée de Cockburn entreposée au Musée des sciences et de la technologie du Canada. Source: photo par l’auteur.


Alimenter la vie de la ville

Une photo en noir et blanc d'une scierie, avec plusieurs hommes au travail.

Pour utiliser l’électricité à Ottawa à la fin du XIXe siècle, les entreprises avaient besoin d’accès à l’eau. Ils ont souvent profité des technologies déjà en place, comme les roues hydrauliques et les turbines utilisées pour entraîner les scieries et les convertir pour générer de l'énergie. La compagnie d'électricité Ottawa Light Company a utilisé la centrale électrique du parc à bois Perley and Pattee pour éclairer la ville!


Image: Scierie Perley + Pattee, Ottawa (Ontario), par William J. Topley, n.d. MIKAN 3372215. Source: Bibliothèque et Archives Canada.


Cultiver ses berges

Une photo d'une marmite de fer, un artefact en entreposage.

E.B. Eddy et sa compagnie ont joué un rôle central dans le commerce du bois au XIXe siècle. Un registre comptable de la compagnie Eddy datant de 1885 révèle une petite cargaison de pots à potasse a remonté la rivière. Ces lourds marmites de fer ont été utilisés pour raffiner les cendres de bois pour en faire de la potasse destinée à l'exportation et constituaient une technologie courante chez les colons qui défrichaient les terres.


Image: Artefact no. 2002.0260, Marmite à potasse entreposé au Musée canadien des sciences et de la technologie. Source: photo par l'auteur.

Un plan à l'aquarelle de l'île Kettle, qui montre les limites de propriété.

Dès 1843, l'île Kettle abritait plusieurs fermiers qui défrichaient les terres pour y exploiter de petites cultures. Les cendres des activités forestières et des cheminées étaient utilisées comme engrais. Alors que la potasse - cendres raffinées - était exportée à l'étranger dans de grands tonneaux, les gens l'utilisaient également en petites quantités dans leurs exploitations. Les fermiers de l'île Kettle n'étaient pas différents!

Image: Plan de l'île Kettle, par John Rooney, 1873. Crédit: BaNQ.